Les panneaux explicatifs n°4 et 4bis sont à gauche de l'entrée principale de l'Église Notre Dame de Vermenton. Le n°5 est fixé à l'intérieur du tunnel qui passe sous la RD606 entre la place Voltaire et celle de la Fontaine.
La façade est surmontée de deux tours. La base de la tour méridionale et la tour septentrionale sont encore romanes (1158). Cette dernière s’inspire de celle de Saint-Germain d’Auxerre et avec ses clochetons à colonnettes, elle est d’une réelle majesté.
Le portail est souvent cité dans les ouvrages d’histoire de l’art. Il a subi hélas bien des vicissitudes et de nombreuses scènes sont mutilées. Les trois rangs de sculptures des voussures offrent pour le rang inférieur une série d’anges, pour le rang médian la série des mois représentés chacun par une scène pittoresque et pour le rang externe le martyre de Saint Etienne, les vieillards musiciens de l’Apocalypse et deux scènes de la vie de Saint Nicolas.
Une flèche, qui a subi à plusieurs reprises les atteintes de la foudre, couronne gracieusement l’ensemble.
Nous avons les restes d’une église romane, dont le portail est une œuvre de valeur, englobée dans une construction du XIIIe siècle, elle-même agrandie vers l’Est au XlVe siècle. Cette adjonction s’est faite sur un plan peu commun dans nos régions : une église-halle, c’est à dire dont toutes les travées sont égales en hauteur et en surface. Si la différence est assez marquée à l’extérieur - modestie de l’église du XIIIe siècle à côté de l’ampleur de celle du XIVe siècle - à l’intérieur les deux styles s’harmonisent assez bien. On y remarquera le décor de zigzag des nervures de l’une des voûtes centrales, où l’artiste de talent, devant élever une des premières voûtes d’ogives de Bourgogne, a cherché tout de suite à l’ornementer.
Deux des tableaux accrochés aux murs de l’église - le miracle de st Nicolas (1752) et l’Institution du Rosaire (1753) - ont pour auteur Etienne Jeaurat, peintre de Louis XV, Garde des Tableaux de la Couronne et Recteur de l’Académie Royale de Peinture et Sculpture, issu d’une famille Vermentonnaise.
