La pratique de la "pêche à l'aimant", présentée comme un loisir, tend à se vulgariser à la faveur, notamment, des incitations sur les réseaux sociaux.
A ce titre, la préfecture de l'Yonne rappelle que sans autorisation administrative, la pratique de la "pêche à l'aimant" est illégale puisque toute prospection doit être considérée comme "archéologique" dès lors que sa finalité est la recherche de vestiges à caractère archéologique, historique ou militaire.
Ainsi, les règles de la "pêche à l'aimant" sont identiques à celles encadrant les fouilles ou la détection d'objets enfouis :
- sur les terrains privés (forêts, terrains, puits, étangs...), l'autorisation du propriétaire est requise, et si l'objet de la pêche a pour but la recherche d'un objet intéressant l'histoire, la préhistoire, l'art ou l’archéologie, l'autorisation du préfet est obligatoire ;
- pour les cours d'eaux, lacs, rivières, fleuves et canaux, l'autorisation de l’État, propriétaire des biens sous-marins, est requise.
La préfecture de l'Yonne rappelle que cette pratique est dangereuse. Elle peut amener à la découverte de munitions non explosées dans les cours d'eaux. Cette découverte fortuite de munitions et leur manipulation peut engendrer des risques :
- d’explosion de la munition lors de la manipulation ;
- de fuite d'un produit incendiaire pouvant entraîner une auto-inflammation ;
- de fuite d'un agent toxique de guerre, entraînant une intoxication ou une
contamination ;
- d'un détournement de la munition pour une action malveillante.
La préfecture de l'Yonne appelle donc à la plus grand vigilance et à ne pas pratiquer la "pêche à l'aimant".